La question de la martialité, encore!

Notre discipline est souvent interrogée quant à son efficacité martiale. Les questions proviennent la plupart du temps de pratiquants d’autres disciplines  trouvant à redire sur ce qu’ils perçoivent de l’aïkido sans toutefois le pratiquer. Pour la majorité d’entre elles ces autres disciplines (karaté, Ju Jitsu, Judo, Tae kwon do, boxe…) répartissent leurs pratiquants en catégories de sexe, d’âge, de poids, d’expérience, de grade… ce qui bien sûr est contraire à toute logique martiale. Ces disciplines ont dû au fil de leur histoire abandonner les gestes les plus dangereux et organiser les affrontements sous l’œil vigilant d’un arbitre ou d’un jury. Bien sûr cela est également contraire à toute logique martiale. Leurs affrontements compétitifs souvent longs se terminent avec deux participants en excellente santé, ce qui n’est, avouons-le, pas très martial.

Mais l’essentiel n’est pas là. Chaque discipline propose un univers différent dans lequel les critères d’efficacité sont propres à cette discipline. Tenter d’évaluer une discipline avec les critères d’une autre est un faux procès, une erreur de jugement, une méconnaissance. À 30 ans un pratiquant de MMA est en fin de carrière, celle de l’aïkidoka ne fait que commencer! À 70 ans, l’aïkidoka sera arrivé à une certaine compréhension de son art, où en sera le pratiquant de MMA? Bref, il serait possible de poursuivre à l’infini le ridicule de la comparaison.

Il n’en reste pas moins vrai que la question de l’efficacité martiale reste entière. En aïkido l’efficacité du geste est un guide pour comprendre si les principes fondateurs sont appliqués avec justesse. Si je ne cherche plus à neutraliser mon partenaire alors comment savoir si je suis centré, à la bonne distance…?  Mais ce qui m’intéresse au fond c’est la quête intérieure d’une quiétude, d’une respiration apte à me permettre de gérer toute situation agressante sur le tatami et en dehors. Cette paix intérieure me permet d’incarner la solidité nécessaire pour dissuader toute agression. Et cela ne rentrera jamais dans les travers d’une efficacité martiale envisagée seulement dans le cadre d’une compétition sportive. L’efficacité absolue de l’aïkido c’est la paix intérieure seule capable de créer la paix extérieure et de mettre fin au combat avant même qu’il ne se déclenche. En cela l’aïkido est unique!

Présentation des membres du dojo: Eric

Chaque semaine vous pourrez faire connaissance avec un membre de notre dojo et ainsi comprendre ce que l’aïkido peut apporter à chacun. Aujourd’hui Éric

Je m’appelle Éric. J’ai commencé à pratiquer sérieusement l’aïkido il y a quatre ans, en tâchant d’allier les cours et la recherche de ce qui tourne autour de l’esprit de l’aïkido, via notamment plusieurs lectures et documentation relatives aux domaines connexes de l’aïkido. À mon avis, on peut se tourner vers l’aïkido afin d’acquérir un art martial d’origine asiatique comprenant pratique à main nue, exercices avec différentes armes, tout en développant une philosophie particulière. On commence à suivre ce cours pour développer l’aspect martial, il se doit d’être toujours présent et gardé en vue au cours notre évolution. Mais l’objectif martial premier ne représente par la suite qu’une facette, en tout cas à mon stade de développement actuel, laissant notamment place à un développement personnel, une meilleure connaissance de soi-même et par là-même des autres. Ce qui rappelle la célèbre citation du fondateur: « Le but de l’aïkido n’est pas de corriger les autres mais de se corriger soi-même ». La pratique permettant de mettre en relief certains de nos défauts, en prendre conscience est bien sûr le point de départ pour tenter de les corriger, et dans une certaine mesure de s’en débarrasser. Ce faisant, nos défauts étant dans une large mesure très similaires à ce que nous retrouvons chez les autres, il est possible, à mon avis, d’obtenir une vision accrue et une meilleure compréhension de notre environnement.

Présentation des membres du dojo: Jonathan

Chaque semaine vous pourrez faire connaissance avec un membre de notre dojo et ainsi comprendre ce que l’aïkido peut apporter à chacun.

Aujourd’hui: Jonathan

Je m’appelle Jonathan, je suis père de deux jeunes garçons et travailleur de la construction. Je pratique l’Aïkido depuis plus de deux ans. Un collègue de travail m’avait suggéré d’essayer cet art martial qu’il aimait particulièrement et j’ai tenté le coup. Dans la pratique de l’Aïkido, l’absence de l’utilisation de la force physique est l’aspect qui m’a attiré avant tout car mon corps avait l’habitude de travailler en force quotidiennement. Utiliser mon corps efficacement en diminuant l’effort m’aide à générer plus de puissance sans utiliser mes muscles et j’en vois même les bienfaits dans ma pratique du Ju Jitsu Brésilien. M’engager dans cet art sur une base régulière me permet de travailler en souplesse, de diminuer les douleurs musculaires et d’améliorer ma posture. Je suis maintenant un homme plus centré et la philosophie de l’Aïkido m’accompagne tous les jours.

Présentation des membres du dojo: Kean

Chaque semaine vous pourrez faire connaissance avec un membre de notre dojo et ainsi comprendre ce que l’aïkido peut apporter à chacun. Aujourd’hui: Kean.

Je m’appelle Kean, je suis étudiant en ingénierie biomédicale et ancien gymnaste de haut niveau. J’ai un quotidien bien rempli entre travail, études et projets personnels mais malgré tout j’ai su trouver du temps pour pratiquer cet art martial et aujourd’hui plus qu’une opportunité c’est devenu un besoin. Je pratique l’aïkido assidument depuis maintenant deux ans, ce qui encore très peu, mais cela m’a permis de beaucoup progresser. Pourquoi l’aïkido ? Par le hasard de la vie mais pas seulement. J’ai essayé beaucoup d’autres disciplines mais aucune n’a su attiser autant ma curiosité et me déstabiliser que l’aïkido en offrant une voie plus durable que les sports faits de force ou de rapidité que je pratiquais pour repousser mes limites physiques. Pour moi, l’aïkido est une recherche de présence. Je cherche à aiguiser mon esprit tout en préservant mon corps au travers de postures naturelles, efficaces, mais aussi en mobilisant diverses qualités mentales : concentration, lâcher prise, créativité…  Finalement l’aïkido est pour moi une source d’apaisement parce qu’il permet de travailler sur moi-même et offre des perspectives de progression qui ne se heurtent plus aux limites physiques. De plus, ces séances me permettent de me déconnecter du reste du quotidien sans pour autant ajouter à la fatigue de la semaine.

Présentation des membres du dojo : Franck

Chaque semaine vous pourrez faire connaissance avec un membre de notre dojo et ainsi comprendre ce que l’aïkido peut apporter à chacun.

Aujourd’hui: Franck

Je m’appelle Franck, je suis le papa de deux garçons et suis engagé pour l’éducation éco citoyenne auprès des enfants. Je fais également du bénévolat dans les domaines politique et communautaire. Je pratique l’aïkido depuis quatre ans, au début pour une activité sociale et sportive non compétitive puis j’ai compris rapidement que l’étude de cette discipline permettait l’accès à une meilleure connaissance de soi, au déploiement d’aptitudes inter-relationnelles, à une spiritualité que je qualifierais « du juste milieu », ainsi qu’à un travail méditatif. Mon assiduité aux cours tient aussi de la pédagogie de Thierry Pardo et des amis du dojo! Au quotidien, en dehors des cours, l’aïkido m’habite de plus en plus naturellement. Je crois, par exemple, que la simplicité ne nuit pas à l’efficacité, que l’écoute est au bénéfice de mes projets, et qu’il y a une juste réponse pour chaque situation, notamment dans mon travail. J’ajouterais que l’aïkido m’apporte clairement un ancrage et une stabilité physique et psychologique qui m’aide à mieux appréhender les turbulences que le quotidien peut imposer.