C’est pour savoir où je vais que je marche (Goethe)

La pratique de l’aïkido n’énonce pas tout de suite toutes ses promesses. Certaines sensations, certains prodiges, sont difficiles à expliquer au pratiquant débutant. Ainsi il faut marcher pour savoir où l’on va, d’où l’importance de faire confiance à celui qui se propose de nous guider. Au fur et à mesure que les corps se décontractent, que les respirations opèrent et qu’on se dégage de l’application technique, des énergies nouvelles se révèlent, des attitudes plus sûres, des stabilités apparaissent. L’équilibre peut alors se sentir à l’intérieur et ainsi, le fragile se renforce, le fort s’adoucit, le nerveux s’apaise, l’insécure gagne en confiance. Mais tout cela est impossible à détecter au tout début de sa pratique, il faut persévérer avec assiduité, travailler dans la joie et dans le feu comme le soulignait Ô Sensei.