Présentation des membres du dojo: Eric

Chaque semaine vous pourrez faire connaissance avec un membre de notre dojo et ainsi comprendre ce que l’aïkido peut apporter à chacun. Aujourd’hui Éric

Je m’appelle Éric. J’ai commencé à pratiquer sérieusement l’aïkido il y a quatre ans, en tâchant d’allier les cours et la recherche de ce qui tourne autour de l’esprit de l’aïkido, via notamment plusieurs lectures et documentation relatives aux domaines connexes de l’aïkido. À mon avis, on peut se tourner vers l’aïkido afin d’acquérir un art martial d’origine asiatique comprenant pratique à main nue, exercices avec différentes armes, tout en développant une philosophie particulière. On commence à suivre ce cours pour développer l’aspect martial, il se doit d’être toujours présent et gardé en vue au cours notre évolution. Mais l’objectif martial premier ne représente par la suite qu’une facette, en tout cas à mon stade de développement actuel, laissant notamment place à un développement personnel, une meilleure connaissance de soi-même et par là-même des autres. Ce qui rappelle la célèbre citation du fondateur: « Le but de l’aïkido n’est pas de corriger les autres mais de se corriger soi-même ». La pratique permettant de mettre en relief certains de nos défauts, en prendre conscience est bien sûr le point de départ pour tenter de les corriger, et dans une certaine mesure de s’en débarrasser. Ce faisant, nos défauts étant dans une large mesure très similaires à ce que nous retrouvons chez les autres, il est possible, à mon avis, d’obtenir une vision accrue et une meilleure compréhension de notre environnement.

Présentation des membres du dojo: Jonathan

Chaque semaine vous pourrez faire connaissance avec un membre de notre dojo et ainsi comprendre ce que l’aïkido peut apporter à chacun.

Aujourd’hui: Jonathan

Je m’appelle Jonathan, je suis père de deux jeunes garçons et travailleur de la construction. Je pratique l’Aïkido depuis plus de deux ans. Un collègue de travail m’avait suggéré d’essayer cet art martial qu’il aimait particulièrement et j’ai tenté le coup. Dans la pratique de l’Aïkido, l’absence de l’utilisation de la force physique est l’aspect qui m’a attiré avant tout car mon corps avait l’habitude de travailler en force quotidiennement. Utiliser mon corps efficacement en diminuant l’effort m’aide à générer plus de puissance sans utiliser mes muscles et j’en vois même les bienfaits dans ma pratique du Ju Jitsu Brésilien. M’engager dans cet art sur une base régulière me permet de travailler en souplesse, de diminuer les douleurs musculaires et d’améliorer ma posture. Je suis maintenant un homme plus centré et la philosophie de l’Aïkido m’accompagne tous les jours.

Présentation des membres du dojo : Franck

Chaque semaine vous pourrez faire connaissance avec un membre de notre dojo et ainsi comprendre ce que l’aïkido peut apporter à chacun.

Aujourd’hui: Franck

Je m’appelle Franck, je suis le papa de deux garçons et suis engagé pour l’éducation éco citoyenne auprès des enfants. Je fais également du bénévolat dans les domaines politique et communautaire. Je pratique l’aïkido depuis quatre ans, au début pour une activité sociale et sportive non compétitive puis j’ai compris rapidement que l’étude de cette discipline permettait l’accès à une meilleure connaissance de soi, au déploiement d’aptitudes inter-relationnelles, à une spiritualité que je qualifierais « du juste milieu », ainsi qu’à un travail méditatif. Mon assiduité aux cours tient aussi de la pédagogie de Thierry Pardo et des amis du dojo! Au quotidien, en dehors des cours, l’aïkido m’habite de plus en plus naturellement. Je crois, par exemple, que la simplicité ne nuit pas à l’efficacité, que l’écoute est au bénéfice de mes projets, et qu’il y a une juste réponse pour chaque situation, notamment dans mon travail. J’ajouterais que l’aïkido m’apporte clairement un ancrage et une stabilité physique et psychologique qui m’aide à mieux appréhender les turbulences que le quotidien peut imposer.

Présentation des membres du dojo: Renaud

Je m’appelle Renaud. Je pratique l’aïkido depuis presque 3 ans. J’ai choisi cet art parce que depuis longtemps je voulais expérimenter de façon active et non méditative, un sentiment de paix et de confiance en mouvement, bougeant en interaction avec les autres. Depuis que je pratique l’aïkido je remarque, au quotidien, que les principes de base s’appliquent très bien au poste et au rôle que j’occupe au travail. S’il est vrai que présentement mon aïkido est plutôt mental, rien ne vaut une session avec mes pairs pour retrouver toutes les merveilles et subtilités de cet art. Mis à part les bénéfices physiques indéniables, je retrouve au dojo Ko Michi une qualité qui me ravit énormément, celle d’avoir la fortune de pouvoir ressentir des vertus nobles en pratiquant avec les deschis.

Aïkido et martialité

Le numéro d’automne de la revue Dragon Spécial Aïkido se pose la question de la martialité dans l’aïkido. Si les réflexions de la plupart des contributeurs me semblent un peu vaseuses et cherchent davantage à éluder la question qu’à y répondre, l’article d’André Cognard me semble d’une rare pertinence. Voici une synthèse de quelques morceaux choisis.

La martialité historique de l’aïkido et de son fondateur n’est pas à remettre en doute. Mais que signifie être martialement efficace en aïkido dans un monde où les violences militaires, économiques ou institutionnelles sont partout. L’auteur s’appuie sur la citation de Yagyu Munenori pour avancer  que « le sabre le plus abouti est celui qui est efficace alors qu’il reste au fourreau ». Il ne s’agit pas ici d’un éloge de la non-violence mais de se rendre compte que « si le sabre est faible ou dans les mains d’un faible, alors il doit sortir pour imposer une loi vacillante et c’est de toute façon un échec car cela signifie que la société est fragilisée au point qu’il faille recourir à la violence pour maintenir l’ordre. Le maintien de l’ordre devient alors l’expression du désordre » ajoute l’auteur. « L’efficacité de l’aïkido est évidente pour peu qu’on pose la question de l’efficacité avant et non après la sortie du sabre ».

L’aïkido consiste alors à développer une force intérieure en développant « la capacité technique, la disponibilité de l’énergie, la conviction éthique et la détermination ». Si l’aïkido vise à créer ce « guerrier pacifique » il faut comprendre que « le combat contre la violence ne se mène pas seulement avec des mots. Il faut se renforcer, intellectuellement, physiquement, techniquement et émotionnellement pour accéder à la victoire sans violence ». En d’autres termes, il faut être fort, aguerrir sa force dans des situations de conflit afin de pouvoir se permettre de gérer la violence pacifiquement.

Il faut aussi s’armer de courage pour produire notre propre transformation, créer en soi des valeurs nouvelles et faire naître des vertus chevaleresques. Et cela s’acquiert par la pratique. André Cognard rappelle que « Mon agresseur n’est pas mon ennemi. L’ennemi est ce qui fait que nous devons nous combattre ». L’autre n’est mon adversaire uniquement parce que je n’ai pas réussi à trouver ce lieu dans lequel nous sommes inséparés, inséparrables. Toute faiblesse intérieure nous divise et rend une part de nous attaquable.

« La force intérieure fait la force extérieure mais l’inverse n’est pas vrai ». La force intérieure est nécessaire pour maintenir en nous l’unité inattaquable, pour utiliser l’énergie et réaliser un mouvement, y compris un mouvement de non-violence. « C’est l’expression juste de la conscience éthique que d’user de sa puissance dans le monde pour nourrir sa force intérieure » et réconcilier son être avec sa forme manifestée, celle qui est attaquée, celle qui pose la question de la violence et à laquelle nous devons répondre avec force et détermination par l’unité. Ainsi renforcé, l’autre, l’attaquant ne nous fait plus peur, et nous pouvons l’accueillir sans crainte.

Le conflit que nous propose aïte pendant la pratique crée en moi un conflit intérieur que je dois résoudre par un retour à l’unité. « Tout conflit est une tentative de retour à l’unité ».

« L’enseignement authentique (…) est une succession d’épreuves, toujours nouvelles, qui sont proposées par le maître et que l’élève peut refuser ou accepter. Celles-ci ont pour objet de renforcer l’individu dans toutes les profondeurs de sa conscience afin que les armes du guerrier qu’est l’aïkidoka soient efficaces et permettent de maintenir l’harmonie tout en gardant le sabre au fourreau. C’est sa puissance intérieure et sa compétence en matière de combat qui donnent à l’aïkidoka son efficacité pacifique ».

Le combat de l’aïkidoka n’est donc pas au dehors mais au-dedans. Le conflit est l’état naturel des choses, et nous livrons un inlassable combat pour trouver et maintenir cette paix intérieure afin de la faire rayonner à l’extérieur.

Et l’auteur de conclure : « Le guerrier violent se repose en période de paix, le guerrier pacifique ne se repose jamais. Il doit veiller en permanence sur la balance unité-division du monde; il doit protéger l’harmonie de toutes ses forces ».

J’ajouterais que cette recherche d’efficacité, de cette force intérieure sera toujours difficile à partager avec ceux qui n’accordent d’importance qu’à l’expression de la violence musculaire mise en valeur dans bon nombre de sports de combat.